Retour au travail post-COVID des paramédics : Pas de risque à prendre!

La Fraternité des travailleurs et travailleuses du préhospitalier du Québec (FTPQ, section locale SCFP 7300) s’inquiète de voir plusieurs employeurs privés du secteur préhospitalier ne pas suivre les directives de l’Institut national de Santé publique du Québec (INSPQ) lorsque vient le temps de réintégrer des paramédics ayant contracté la COVID-19. Cette pratique met en danger les patients qui seront traités par ces paramédics ainsi que les collègues de travail du réseau de la santé québécois, qui est déjà mis à rude épreuve par la sixième vague de COVID-19.

Plusieurs entreprises ont effectivement décidé de rappeler les paramédics après 5 jours plutôt que les 10 jours recommandés par l’INSPQ. Plusieurs entreprises font cette demande aux travailleurs et travailleuses sans respecter les conditions d’auto-isolement strict en milieu de travail qu’implique un retour hâtif au travail.

La gestion des cas chez les travailleurs de la santé est différente de celle dans la population générale. Dans la version du 1er avril 2022 de son guide SRAS-CoV-2 : Gestion des travailleurs de la santé en milieu de soins, stipule que malgré la vaccination, l’INSPQ indique qu’un travailleur de la santé avec contact domiciliaire doit être retiré de son milieu de travail jusqu’au premier test de dépistage par test d’amplification des acides nucléiques effectué en laboratoire (TAAN-labo) négatif. Les TAAN-labo sont mieux connus sous le nom test PCR.  Les travailleurs infectés qui sont au travail risquent d’infecter leurs collègues et les patients qu’ils traitent.

« En demandant aux paramédics d’utiliser des tests rapides sur leur lieu de travail alors qu’ils apprennent qu’un de leur proche est infecté ou en leur disant de revenir alors qu’ils ont encore d’importants symptômes suite à une infection, certains employeurs montrent le peu d’intérêt qu’ils ont envers les « anges gardiens » qui sont sur le front de la pandémie depuis deux ans » a déclaré Gabriel Tremblay-Rousselle, président de la FTPQ de Beloeil/Boucherville.

« Il est grand temps que le ministère de la Santé et des Services sociaux mette au pas les entreprises ambulancières qui tournent les coins ronds en matière de prévention. Les paramédics ne doivent pas devenir des vecteurs, au sein de la population, d’un virus qu’ils combattent » a pour sa part déclaré Benoit Cowell Président de la FTPQ-7300.

La FTPQ est un syndicat majeur dans le domaine du préhospitalier. Nous sommes le seul syndicat indépendant exclusif de paramédics au Québec. La FTPQ est un syndicat affilié au Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) qui représente plus de 17 000 paramédics au Canada, ainsi qu’à la FTQ, la plus grosse centrale syndicale au Québec.